lundi 30 janvier 2012

Petit poème du dimanche


Le Chat

De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.

C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?

Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime,
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,

Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux*, vivantes opales*,
Qui me contemplent fixement.


Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
 Les Fleurs du mal.


*des fanaux : lanternes dans lesquelles on fait brûler une bougie
*des opales : pierres fines à reflets changeants

Image du net

4 commentaires:

  1. Magnifique ce poème. Bisous

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  2. heureuse de retrouver ton univers
    il me plait beaucoup
    belle journée et gros bisous

    •-~·*'Ś Ő Ń Ŷ Á'*·~-•

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  3. Merci Cotonnette. P'tite surprise pour toi bientôt pour avoir été la première à laisser ta p'tite griffe ici. Biz. CricriCat

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  4. Merci Sonya. A bientôt. Biz

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Merci de votre visite chez moi et de vos gentils commentaires.
A bientôt
Bisous
CricriCat